
En ce début d’année, alors que les ressources humaines demeurent une préoccupation constante pour les entreprises touristiques bas-laurentiennes, Tourisme Bas-Saint-Laurent a interpellé les députés provinciaux et fédéraux du Bas-Saint-Laurent afin de les sensibiliser et de leur faire part de sa vive inquiétude en regard des récentes mesures prises par les deux paliers de gouvernement en ce qui concerne l’immigration, notamment le programme des travailleurs étrangers temporaires et maintenant l’annonce de la fin du projet pilote Objectif Tourisme pour les demandeurs d’asile.
« La situation est extrêmement préoccupante pour notre industrie alors que nos entreprises peinent déjà à combler leurs besoins en main-d’œuvre et que la haute saison touristique estivale arrive à grands pas. Les mesures doivent prendre en compte la réalité bas-laurentienne, complètement différente de celle de milieux urbains de Montréal ou Québec. »
« Outre l’augmentation du taux horaire et la durée d’emploi qui est réduite à un an (auparavant 2 ans), le pourcentage maximal de l’effectif de l’entreprise permis pour l’embauche de main-d’œuvre étrangère passera de 30 % à 10 %.Ce qui veut dire pour plusieurs entreprises de notre région qu’ils devront remercier plusieurs employés qu’ils ont formés et qui se sont déjà bien intégrés dans leur milieu de travail et de vie.»
– Pierre Levesque, président-directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent.

Défi de la main-d’œuvre au Bas-Saint-Laurent
Dans les dernières années, nos entreprises ont dû s’ajuster constamment, faire preuve de créativité et de persévérance afin de trouver des solutions à la rareté de main-d’œuvre qui les frappent toujours de plein fouet. Dans certains cas, ils ont été dans l’obligation de réduire les heures d’ouverture et leur offre de services. Plusieurs d’entre eux ont eu recours à la main-d’œuvre étrangère, nécessitant des investissements importants sans oublier l’aspect humain de l’accueil et de la formation de ces personnes. Ces défis compliquent la gestion des ressources humaines et contribuent à ralentir leur croissance et leur capacité à répondre à la demande, surtout dans un secteur aussi sensible aux fluctuations saisonnières et économiques.
Les récents changements apportés aux programmes d’immigration viennent encore fragiliser nos entreprises touristiques. L’embauche et les difficultés de recrutement sont d’ailleurs le défi principal qu’ils ont identifié pour les 3 prochaines années.
- Selon les données d’une enquête menée par le Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT), la part de la main-d’œuvre touristique dans l’emploi au BSL est de 10,6 % (2023), ce qui représente un emploi sur 10 dans notre région.
- Plus de 13 000 postes sont vacants dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration au Québec. La demande est particulièrement forte pour les cuisiniers, préposés à l’entretien ménager, réceptionnistes d’hôtel, serveurs de comptoir, aides en cuisine et personnel de soutien, serveurs d’aliments et de boissons, directeurs de la restauration et des services alimentaires.
« Nous espérons un engagement concret de la part des élus afin que ce message soit porté auprès des différents paliers gouvernementaux dans un objectif de trouver des solutions concrètes pour soutenir les entreprises touristiques du Bas-Saint-Laurent dans ce défi majeur qu’est celui de la main-d’œuvre.»
– Pierre Levesque, président-directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent.